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Réellement différente.

Inclusion financière: que peut-elle apporter, comment, et en quoi pourrait-on l’améliorer?

moneta Finanzielle Inklusion
Illustration: Claudine Etter

Le privilège de l’inclusion

Editorial de Simon Rindlisbacher, corédacteur en chef 

Jeudi, 11 h 27. À la caisse en libre-service, je viens de scanner les deux ou trois choses qui manquaient pour mon repas. Si tout va bien, celui-ci sera prêt d’ici une demi-heure. J’ai péché par optimisme en planifiant ma matinée et me voilà en retard. Je dois donc me dépêcher de payer et de rentrer à la maison. «Carte refusée», m’annonce, moqueur, le terminal de paiement quand j’y colle ma carte de débit. Comment ça? Le solde est pourtant suffisant sur le compte. Deuxième tentative, et de nouveau «carte refusée»! Impossible. Serait-elle défectueuse? Moment de solitude, comme toujours dans ce genre de situation. Allez, il me suffit d’utiliser Twint. Je dégaine mon téléphone mobile, ouvre l’application... et dois me rendre à l’évidence: ça ne fonctionnera pas non plus. Il reste trop peu d’argent et un virement prend trois jours. Le cœur battant, je m’en remets finalement à ma carte de crédit. L’écran affiche «traitement en cours», puis enfin «paiement accepté». 

Je respire, remplis mon cabas et m’en vais. De nouveau détendu et, d’un certain point de vue, totalement privilégié, comme me l’a montré la préparation de ce numéro de moneta: j’ai des comptes dans différentes banques, une carte de crédit et plusieurs de débit, Twint et encore PayPal. Je sais comment fonctionnent les services financiers qui me sont utiles, ils sont à ma disposition et je m’en sers. Et quand un moyen de paiement pose problème, j’ai d’autres solutions. Aucune raison de me soucier sérieusement de mon bien-être. 

Je suis donc très loin de ressentir la même chose que les 1,4 milliard de personnes dans le monde que l’on considère comme «sous-» ou «non-bancarisées». Elles n’ont ni compte ni assurance et ne peuvent obtenir de crédit, alors que tout cela leur simplifierait grandement la vie: de telles prestations pourraient contribuer à les rendre plus autonomes et résistantes, voire à les faire sortir de la pauvreté. Beaucoup vivent dans le Sud et certaines se trouvent ici, parmi nous. C’est d’elles qu’il est question dans la présente édition de moneta, et notamment de qui fait quoi pour faciliter l’accès à tous ces services financiers que j’utilise avec autant de naturel. 

Ces engagements, la communauté internationale les regroupe sous le terme d’«inclusion financière». Les pages suivantes vous révéleront le rôle qu’elle peut jouer. Nous vous y narrons des histoires qui finissent bien, montrent où l’on peut faire des progrès et – surtout – donnent la parole à des personnes qui ont fait l’expérience de ce dont nous parlons.

Le numéro complet de moneta «Inclusion financière» est disponible ici.

A propos de moneta

Pour faire connaître les principes de l’activité bancaire fondée sur des valeurs, la Banque Alternative Suisse édite une revue indépendante et destinée au public: moneta, le journal pour un usage différent de l’argent.

moneta paraît quatre fois par an en français et en allemand, sous forme imprimée et en ligne. Le journal est édité par la Banque Alternative Suisse et animé par une rédaction indépendante.
Les articles ne reflètent pas nécessairement le point de vue de la BAS, sauf dans les «Articles de la BAS» ou encore dans des encadrés de commentaires spécifiquement désignés comme complément d'un texte journalistique.

moneta dévoile les manifestations du cycle de l’argent, en mettant l’accent sur son impact dans l’économie et la société. Le journal présente des formes innovantes d’activités économiques, respectueuses des personnes et de l’environnement. Il est un forum d’idées et de projets alternatifs. moneta prend aussi position sur des questions de politiques financière et économique. Il met en évidence les corrélations économiques.

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