Le premier semestre de la BAS a été marqué par la crise du coronavirus. Bien que la clientèle ait beaucoup augmenté, l’avenir s’annonce plein de défis.
Le semi-confinement ordonné par le Conseil fédéral a été synonyme de télétravail pour une grande partie du personnel de la BAS. Les six premiers mois de 2020 ont été agités aussi pour les placements, touchés par les secousses sur les places boursières. Les revenus ont ainsi évolué de façon contrastée. Au cours du premier semestre, les affaires de commissions et de prestations ont affiché une augmentation de 0,4 million de francs par rapport à l’exercice précédent. Dans les opérations d’intérêts, en revanche, le résultat brut est inférieur de 0,5 million de francs à celui de 2019, conséquence des taux historiquement bas. Les opérations d’intérêts devraient continuer de s’affaiblir au second semestre car on peut s’attendre à des correctifs de valeur en raison du coup de frein que la pandémie de coronavirus a imposé à l’économie.
Du côté des charges, le résultat semestriel reflète le renforcement de l’effectif du personnel, planifié et initié avant la crise sanitaire pour répondre à l’afflux de nouvelle clientèle. Il en a découlé des coûts supplémentaires à hauteur d’un million de francs. Tout cela laisse présager que la BAS ne pourra pas atteindre un résultat comparable aux exercices précédents d’ici fin 2020.
Bonne progression du fonds de placement BAS et des fonds propres
Le fonds de placement de la BAS progresse bien. Malgré la pandémie, son volume a été multiplié par deux au cours du premier semestre 2020 pour approcher les 23 millions de francs. Cet afflux augure un dépassement de l’objectif initial de 30 millions de francs d’ici la fin de l’année.
En 2020, la BAS est de nouveau parvenue à mobiliser des fonds propres : elle comptait 504 nouvelles et nouveaux actionnaires à la fin du premier semestre. La banque est aujourd’hui aux mains de 8 160 personnes. Le 30 juin 2020, la souscription d’actions BAS atteignait près de 8,5 millions de francs. Avec un ratio de fonds propres pondérés en fonction des risques de 23,28 pour cent – qui a plus que doublé en six ans –, la BAS dépasse nettement les exigences réglementaires.
Crédits Covid-19
La pandémie de Covid a placé la BAS devant un nouveau défi : à l’instar des autres banques commerciales suisses, elle a contribué à soutenir la liquidité de l’économie, conformément à une décision du Conseil fédéral. Fin mars, le gouvernement a mis à disposition un total de 40 milliards de francs. Les entreprises ont pu solliciter des crédits-relais à leurs banques de manière aussi peu bureaucratique que possible, afin de couvrir leurs frais fixes. Dans les 48 heures qui ont suivi l’annonce par le Conseil fédéral, la BAS a dû établir une procédure d’examen et d’octroi de ces crédits. Le résultat est impressionnant : sur les 180 demandes, 152 ont été acceptées et près de 12,5 millions de francs versés.
Vent arrière pour la BAS
La popularité de la BAS a aussi de quoi réjouir. Ainsi, entre janvier et juin 2020, 1 202 nouvelles clientes et nouveaux clients ont rejoint la banque. Leur total devrait dépasser 40 000 d’ici la fin de l’année. Les avoirs de la clientèle gérés par la BAS se sont élevés à 1,772 milliard de francs, soit 4,9 pour cent de plus qu’à la fin de 2019. Les actifs sous gestion se chiffraient à 2,261 milliards de francs (plus 2,8 pour cent). Les crédits atteignaient 1,512 milliard de francs au 30 juin (plus 1,4 pour cent). Le total du bilan a également progressé de 5,4 pour cent à 2,024 milliards de francs.
L’afflux de nouvelle clientèle et la bonne maîtrise de la situation de pandémie laissent intacte la motivation de la BAS pour le second semestre. 2020 restera toutefois une année tumultueuse.